Identifier et traiter la CNE
CNE identifier
Lorsqu'un cancer neuroendocrinien est suspecté, il est très important que le médecin adresse le patient à un spécialiste. Ce spécialiste effectuera divers tests, tels que des analyses de tissus, des analyses de sang et des scanners.
Examen immunohistochimique d'un morceau de tissu tumoral
Pour diagnostiquer une CNE, un examen des cellules est nécessaire. Un morceau de tissu peut être prélevé par ponction à l'aiguille (biopsie) ou lors d'une intervention chirurgicale, en fonction de la localisation de la tumeur. Le travail d'un pathologiste dans un laboratoire est ici très important. Il doit faire la différence entre une TNE et une CNE lors de l'examen de la biopsie et utiliser des colorations caractéristiques de la CNE. Il est parfois utile de demander un deuxième avis à un pathologiste spécialisé dans ces tumeurs.
Scans
En outre, il est important de vérifier l'étendue de la tumeur et la présence de métastases. Pour ce faire, un examen par tomodensitométrie ou tomodensitométrie PET au FDG et/ou IRM est généralement réalisé. Les CNE n'ont pas ou peu de récepteurs de la somatostatine, de sorte que la tomographie par émission de positons au Gallium Dotatoc est rarement indiquée, contrairement aux TNE.
Constater les symptômes
La plupart des symptômes de la CNE sont liés à la taille et à la localisation de la tumeur. Sur cette base et en combinaison avec l'examen des tissus, le diagnostic de CNE peut être posé et le type de CNE déterminé. Tous ces résultats sont importants pour estimer la taille de la tumeur, savoir d'où elle vient et prévoir comment elle réagira au traitement.
CNE traiter
En termes de traitement, nous nous limitons ici aux localisations hors du poumon.
Le traitement de la CNE dépend fortement du type de CNE et de l'état général du patient.
Le traitement est déterminé par:
- localisation: l'emplacement de la tumeur peut ou non permettre une intervention chirurgicale.
- l'extensivité (staging): la tumeur est-elle métastatique ou non
- le taux de croissance de la tumeur (grading): la division cellulaire est-elle rapide ou super rapide (indice Ki65 sur une échelle de 60 à 80 %)
- l'état général du patient: l'historique de la maladie détermine souvent l'état actuel
- la volonté du patient: aucun patient n'est obligé de se faire traiter pour un cancer
Dans un avenir proche, les caractéristiques moléculaires du carcinome pourraient également être co-déterminantes.
Comme pour tout traitement, il est important de mettre en balance ces facteurs avec les attentes et les souhaits du patient avant d'établir un plan de traitement en consultation. Il est préférable de confier la prise en charge d'une CNE à un centre spécialisé dans cette pathologie, c'est-à-dire à un centre de connaissances sur les TNE. (En savoir plus).
Savoir où se trouve la CNE dans le corps
Dans le cas d'un cancer du col de l'utérus localisé, le traitement vise à offrir une chance de guérison complète. Lorsque la tumeur peut être complètement enlevée, la chirurgie est indiquée. Celle-ci peut être associée à une chimiothérapie et à une radiothérapie avant et après l'opération dans certaines situations. Même si la tumeur peut être complètement enlevée, un suivi régulier par le spécialiste est important.
Lorsque la chirurgie n'est pas possible, la radiothérapie combinée à la chimiothérapie est parfois une option.
Si une CNE et ses métastases ne peuvent pas être enlevées
Les CNE sont des tumeurs à croissance rapide qui se métastasent rapidement et ne peuvent donc plus faire l'objet d'une ablation complète au moment de la formation des métastases. Le traitement à ce stade n'est plus curatif et vise à réduire les symptômes, à prolonger la vie et à améliorer la qualité de vie (options de traitement palliatif). L'état de santé du patient, la localisation de la tumeur primaire, la présence éventuelle de métastases, la taille et la vitesse de croissance de la tumeur déterminent les traitements possibles et les chances de survie. La volonté du patient d'être traité joue également un rôle.
Le traitement de chimiothérapie standard (combinaison de cisplatine ou de carboplatine avec de l'étoposide) est administré par voie sanguine. Selon l'expérience acquise, d'autres schémas peuvent être choisis.
L'immunothérapie, théoriquement attrayante, a été examinée dans le cadre d'une étude, mais les résultats sont plutôt décevants pour l'instant. D'autres recherches sont en cours et se concentrent sur des combinaisons chez les patients dont la tumeur présente certaines anomalies moléculaires. L'immunothérapie n'est actuellement pas une thérapie standard, à l'exception du NEC métastatique de la peau (carcinome à cellules de Merckel).
Un traitement sous forme d'étude (essai clinique) peut être une option utile et des informations sur les études en cours peuvent être obtenues auprès de votre médecin traitant. La participation à une étude n'est jamais obligatoire.
Soutenir les patients atteints de CNE et leurs proches
Apprendre que vous ou l'un de vos proches êtes atteint d'une MNEC peut être très émouvant et choquant. Chacun réagit différemment à une mauvaise nouvelle. Certaines personnes sont en colère ou tristes et veulent en parler avec tout le monde. D'autres se replient sur elles-mêmes et veulent faire face à cette nouvelle seuls ou avec leurs proches. Notre conseil : choisissez votre propre voie et parlez-en avec vos proches.
Il existe des psychologues spécialisés dans l'accompagnement des patients atteints de cancer. Parlez-en à votre médecin traitant, il vous orientera. Outre les psychologues, il existe aussi des diététiciens et des kinésithérapeutes qui ont beaucoup de connaissances et d'expérience dans ce domaine. Face à la NEC, les patients et leurs proches peuvent passer par un parcours en dents de scie, allant de la phase palliative à la phase terminale. Il est essentiel de les soutenir dans cette démarche. Les soins palliatifs et les conseils aux personnes en deuil peuvent être utiles.